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Aromathérapie: Récoltes, Composition et Extraction

qu'est ce que l'aromatherapie

Aromatherapie

Récoltes, composition et extraction

Aromathérapie – Récoltes, composition et extraction

Conditions de récolte

Une aromathérapie de qualité repose sur des plantes aromatiques bien récoltées. Pour avoir des huiles essentielles de bonne qualité, plusieurs conditions concernant la récolte des plantes aromatiques doivent donc se réunir.

Idéalement, les plantes doivent être sauvages ou produites par l’agriculture biologique (certifiées ECOCERT ou obéissant au cahier des charges S.I.M.P.L.E.S) dans des terres éloignées des sources de pollution. En effet, les pesticides, les désherbants et les éléments polluants dans l’air et absorbées par la plante se retrouvent dans l’huile essentielle distillée.

La période idéale de récolte est celle où la plante atteint la concentration maximale de son essence ou « ester » aromatique. La fixation de sa date diffère d’une plante à une autre selon cycle végétatif et surtout par rapport à la période de floraison (durant, avant ou après). La fin de la floraison est la période idéale pour cueillir les lavandes. Pour la menthe, c’est le contraire.

La qualité et le type d’huile essentielle varient aussi selon la nature de sa matière première : essence obtenue à partir de toute la plante, de ses fleurs, de ses racines ou de ses graines.

Les conditions météorologiques doivent être favorables le jour de la cueillette. Une journée non ensoleillée ou pluvieuse n’est pas conseillée. Le moment de la journée n’est pas moins important : la qualité ne sera pas la même pour une récolte faite juste après la rosée matinale et une autre faite l’après midi.

Selon des études récentes, la phase de la lune peut aussi avoir une influence sur la qualité d’une récolte de plantes aromatiques utilisées pour fabriquer des huiles essentielles. Il est conseillé de faire la cueillette d’une plante aromatique durant la période de la lune décroissante (2ème moitié du mois lunaire). C’est le moment où la concentration du parfum est maximale.

La zone géographique et la nature du climat et la composition du sol entrent aussi en ligne de compte.

Le prix d’une huile essentielle traduit l’abondance ou la rareté de la plante, les coûts de sa cueillette et de son séchage et son rendement final après la distillation.

Ce rendement diffère beaucoup d’une plante à une autre : pour 100 kg de plantes vertes cueillies, on aura 12 g d’huile essentielle de Mélissa fleurie, 210 g pour le cyprès branchettes, 700 g pour la lavande fleurie et plus de 1400 g pour le lavandin hampes fleuries !

Les contrôles de la production se basent sur la couleur de la plante, son odeur, sa saveur, son indice de pureté (pouvoir rotatoire) et son indice de réfraction. Les 2 derniers paramètres ne doivent pas dépasser les limites maximales et minimales fixées à chaque type de plante.

Chaque huile essentielle doit porter un nom commercial et le nom de sa plante d’origine en latin. Le nom en latin renseigne également sur les éléments utilisés : fruit, feuilles, fleurs, grains… De ce fait, pour une même plante d’origine, on aura plusieurs types d’huiles essentielles.

 

Composition chimique

En aromathérapie, plusieurs facteurs entrent en ligne de compte pour expliquer la composition chimique d’une huile essentielle.

On peut les diviser en 3 catégories:

  • La 1ère regroupe les conditions naturelles, à savoir le pays d’origine, l’altitude et le degré d’ensoleillement des terres, les conditions du climat (humidité…) et de la récolte.
  • La 2ème est relative au type et à la qualité de l’extraction.
  • La 3ème catégorie relève du type d’emballage, de stockage, de transport et de commercialisation.

    Les molécules des huiles essentielles sont classées par groupes biochimiques ou chémotypes selon leurs propriétés. Les chémotypes les plus courants sont les cétones, les terpènes, les esters, les lactones, les phénols, les mono terpénols et les coumarines.

Cependant, une huile essentielle peut être composée de plusieurs chémotypes, ce qui la rapproche d’un antibiotique à large spectre !

La connaissance exacte des chémotypes et leurs densités (concentrations) aide à fixer les indications thérapeutiques ou les contre-indications. Les compositions chimiques d’une plante naturelle (feuilles, fleurs…) seront différentes de ou des huiles essentielles qui en sont issues. Il en sera de même pour les produits culinaires ou les essences à parfum.

Si on met une goutte d’huile essentielle sur un papier, elle s’évapore rapidement sans créer l’effet « tâche d’huile ». Il a été prouvé l’absence d’acides gras, de vitamines et sels minéraux dans les huiles essentielles.

 

Techniques d’extraction

Pour une aromathérapie de qualité, l’extraction ou l’expression à froid est la méthode artisanale pour obtenir une huile essentielle. Il s’agit de pressuriser l’élément de la plante qui servira à fabriquer l’huile essentielle.

Cette extraction mécanique convient aux agrumes (oranges, clémentines, pamplemousses…) : râpage puis pression de l’écorce.

Les essences diffèrent selon l’élément pressé. A partir de l’écorce d’une orange, on obtient une « essence d’orange ». A partir des feuilles d’orange, on obtient une « essence d’oranger petit grain »… Certaines oléorésines sont extraites par une entaille du tronc de l’arbre.

Pour obtenir des essences de parfumerie, 2 autres techniques d’expression à froid existent.

L’expression par solvant volatile permet d’obtenir une essence « concrète » puis une autre « absolue » dont l’aspect ressemble à celui de l’huile essentielle. Cependant, à cause de la toxicité du solvant et de son rôle dans la modification de l’huile essentielle, l’utilisation de l’essence « absolue » est interdite dans la thérapeutique médicale. Elle se limite à la parfumerie.

L’enfleurage vise à fabriquer des parfums à base de graisses animales avec intercalation de couches de fleurs. C’est une autre forme d’extraction par un corps gras. Elle est au limitée à la parfumerie.

La distillation à la vapeur se fait à l’aide d’un alambic. Elle consiste à mettre les éléments de la plante sélectionnée dans la cuve avec de l’eau. Cette cuve est raccordée au serpentin de refroidissement (placé dans une cuve d’eau froide) par un « col de cygne ». Le serpentin se termine par un « essencier » ou « vase florentin » en inox équipé de 2 robinets. Le robinet d’en bas est utilisé pour recueillir l’eau florale ou « l’hydrolat » et celui d’en haut pour l’huile essentielle. Le chauffage de l’ensemble eau – morceaux de plante se fait à une basse pression.

Pour préserver les composants et l’arôme de la plante, la température d’ébullition ne doit pas dépasser 100°C. La distillation est chronométrée selon le type de plante et le morceau choisi pour extraire l’huile essentielle.

La distillation à la vapeur se base sur le principe de l’insolubilité de l’huile essentielle dans l’eau. Elle se fait d’une manière lente. La localisation de l’huile essentielle dans la partie supérieure du vase florentin (robinet supérieur) s’explique par sa légèreté inférieure à celle de l’eau.

L’essence obtenue doit être stockée loin de la chaleur, de la lumière et des courants d’air.

La période de sa mise au repos précédant la commercialisation d’une huile essentielle diffère selon la nature de sa plante d’origine.

La cohobation consiste à augmenter la fréquence du passage de l’eau florale dans les plantes pour qu’elle soit plus parfumée. L’hydrolat ainsi obtenu à partir du robinet inférieur n’est pas sans importance !

Contenant des molécules aromatiques à faibles densités, l’hydrolat est un instrument de « l’hydrolat – thérapie ».